vendredi 14 août 2015

[Halloween Anthology] Partie 1 : Des débuts en grandes pompes !



"-Qui c'est celui-là?
-Une légende parlerait d'un quatrième chroniqueur sur ce blog, tu crois qu'il serait possible que..."


Eh bien oui mesdames et messieurs, la légende est bel et bien fondée, et c'est très en retard sur mes chers camarades que me voici enfin, avec mon premier bébé.
Et pour celui-ci, j'ai choisi de faire honneur à la description faite par Hawlink, qui me fait gentiment passer pour un gros vilain rageux appréciant la vulgarité : on va parler de slasher, et on va en démonter du slasher. Mais pas que, parce que si je prends la peine de passer autant de temps à en regarder, c'est pas simplement pour satisfaire un intense plaisir masochiste. C'est également parce que je les aime, bordel.

Si vous avez vu le titre, et vous l'avez vu parce que c'est écrit gros quand même, vous savez déjà que je vais m'intéresser à la saga la plus mythique (je suis un être de la plus grande objectivité, je vous jure) de l'histoire de l'horreur, Halloween.
J'avais au départ prévu de commencer par une petite intro sur l'histoire du sous-genre horrifique qu'est le slasher, mais après réflexion ce serait très vite barbant, à la fois à écrire et à lire, vous pouvez me remercier d'avoir abandonné l'idée. Et puis il y a quand même huit films à traiter, et ça va donc être relativement long. Et c'est pour ça que je vais le diviser en deux. C'est parti.




Halloween, La Nuit des Masques
John Carpenter
1978
L'histoire se déroule dans la ville de Haddonfield, dans l'Illinois. Le soir d'Halloween, Michael Myers, âgé de six ans, assassine sa sœur à coups de couteau de cuisine. Il est interné jusqu'à sa majorité pour ensuite être jugé. Cependant, à l'âge de 21 ans, alors qu'il est transféré pour son procès, il réussit à s'échapper, et prend la route de sa ville natale. Se produisent alors une succession de meurtres. Son psychiatre, le docteur Loomis, se lance à sa poursuite...


Et on commence avec du très très lourd, un film que je considère assez aisément comme mon préféré du genre.
Bien qu'on considère assez souvent le premier slasher de l'histoire comme étant "Black Christmas", c'est bel et bien avec Halloween que la déferlante de slashers commence dans les salles obscures, le premier chef-d'œuvre du genre, le premier tueur vraiment emblématique d'une saga d'horreur (oui je sais, Massacre à La Tronçonneuse est sortie quatre ans avant, mais c'est pas pareil, et j'y reviendrai dans un article futur).
C'est jamais bien drôle de parler du premier film d'une de ces sagas, parce que bien souvent le film est réalisé par un putain de cinéaste plaqué or. Tenez le coup un petit moment, laissez-moi jouer les fanboys de Carpenter pendant un petit moment et je vous promets que la suite sera beaucoup plus méchante.
Je vais pas vous faire un topo sur John Carpenter, mais faut juste savoir que c'est un cinéaste que j'affectionne tout particulièrement, qui s'est beaucoup illustré par ses films d'horreurs et de SF, et à qui on doit un bon paquet de chefs-d'œuvres. Et Halloween est l'un d'eux.

Qu'est ce qui fait un bon slasher ? Bien évidemment, c'est un tueur emblématique, et on touche donc ici à la première chose qui fait d'Halloween un film démentiel : Michael Myers.
Beaucoup ont essayé, mais jamais personne n'est parvenu à égaler l'efficacité du personnage, qui brille par sa simplicité.
Dans son look déjà, un masque en caoutchouc représentant William Shatner (véridique, il se trimbale avec un moulage de la tronche du capitaine Kirk sur le nez), un bleu de travail, et un couteau de cuisine. La plus sobre des sobriétés. Mais bordel ça marche terriblement bien !
Dans sa psychologie ensuite : c'est le personnage le plus unilatéral que je n'ai jamais vu, il n'y a pas une once de bonté en lui, pas une once d'humanité, il est le mal a l'état pur, et ça peut paraître tout con mais là aussi, la simplicité rend le personnage génial. Et le mieux, c'est la manière dont on apprend à le connaître...

Transition on ne peut plus bancale pour vous parlez d'un personnage que je trouve tout aussi important que le tueur : le docteur Samuel Loomis, interprété brillamment par Donald Pleasance.
Il est pas courant qu'un tueur ait un antagoniste vraiment aussi emblématique que lui, à ma connaissance c'est la seule exception.
J'adore ce personnage et j'adore la manière dont il est utilisé, c'est à travers ses mots que l'on apprend à connaître le tueur, et ses mots ont un impact et une légitimité énorme, tout simplement parce que Loomis a été le psychiatre de Myers pendant 15 ans, alors personne n'est mieux placé que lui pour dire "les gars, laissez tomber, ce type c'est le mal incarné".
C'est assez génial de voir ce cowboy courir après son patient, seul être conscient de ce qu'il est vraiment.

Dernier point avant de passer au deuxième film, et c'est là que je vais encenser le réalisateur : le film jouit d'une putain de qualité cinématographique, et c'est bien plus qu'un simple film à petit budget tourné pour faire un peu de thune, c'est un chef-d'œuvre.
Je vais faire un effort et avouer qu'aujourd'hui ça a énormément vieilli, mais le film installe quand même une véritable ambiance. Dans toute la première partie du film, où on suit Laurie Stroode vivre sa vie, les apparitions de Mickey sont parfaitement dosées, et ça c'est un truc qu'on voit pas assez souvent. Bien souvent on montre au spectateur que le tueur est là mais les protagonistes sont complètement inconscients de ce qui se passe jusqu'à ce que ça leur tombe sur la gueule. Le fait que Laurie aperçoive le tueur au coin d'un buisson, etc, ça fait grimper la tension.
Bien entendu c'est même pas la peine que je précise que c'est très bien filmé, et surtout que la musique est légendaire. On connaît tous la musique composée par Carpenter pour ce film. Mais si, tiens pour les deux là-bas au fond qui suivent pas :



Qui ne connaît pas ce thème légendaire ? Voilà.
Je vais cesser de m'étendre sur le premier film, mais si vous devez retenir quelque chose, c'est que c'est absolument génial et que vous devez absolument le voir. Voilà.


Halloween 2
Rick Rosenthal
1981
Durant la même nuit que La Nuit des Masques, en 1978, Michael Myers demeure dans les parages, après avoir été touché par le docteur Loomis, à six reprises. Désormais, il est dans un hôpital où Laurie Strode est soignée. Et c'est d'ailleurs la raison de sa présence car il veut la trouver pour la tuer. Mais l'équipe entière du shérif est à sa recherche. Cependant, seuls Loomis et Brackett sont certains de la présence de Myers, d'autres croient qu'il est mort carbonisé. Durant sa cavale, Myers va encore laisser échapper foule de meurtres.


Devant le succès énorme du premier film, une suite est bien évidemment demandée à Carpenter. Bien que le monsieur ait refusé de réaliser cette suite, il signe tout de même le scénario, et nous sommes donc toujours en face d'une écriture de qualité même si le film est bien moins bon que son grand frère.

J'ai pas énormément de choses à dire sur ce deuxième film, contrairement au premier il contient énormément de morts et abandonne en grande partie le travail d'ambiance qui faisait le charme de La Nuit des Masques, il est au final assez quelconque, mais je le trouve loin d'être malhonnête.
Déjà le réalisateur a fait un véritable travail pour coller à l'univers visuel du film dont il réalisait la suite, et étant une suite directe, on peut parfaitement mettre les deux films bout à bout sans que ça choque outre-mesure.
Comme je l'ai dit, c'est Carpenter qui signe le scénario, il a donc pu continuer à orienter ses personnages tel qu'il les percevait, l'histoire gagne en profondeur avec la révélation des liens de parenté entre Micky et Laurie, l'opposition entre Loomis et Micky se fait de plus en plus intense, ce film apporte beaucoup à la saga en fait.


Halloween 2 est bel et bien une de ces suites vouées à exploiter le succès d'un film à moindre coût, mais il y a encore derrière tout ça une volonté de bien faire les choses, une ambition artistique et l'envie de donner au spectateur une suite digne du film qu'il a tant aimé, et bien que ça ne s'approche jamais de l'excellence du premier, c'est une suite digne, agréable et honnête. Et on ne va pas tarder à voir que ce ne sera pas toujours le cas...



Halloween 3 : Le Sang du Sorcier
Tommy Lee Wallace
1982
Un homme, avec un masque d’Halloween à la main, est amené à l’hôpital après avoir été poursuivi par de mystérieuses personnes. Quelques heures plus tard, il est violement assassiné dans son lit d’hôpital. Le docteur Dan Challis, qui s’occupait du patient avant sa mort, tente de rattraper le meurtrier. Mais celui-ci est stupéfait de voir l’homme se suicider dans sa voiture. Intrigué, il va alors mener son enquête, avec l’aide d’Ellie Grimbridge, la fille de l’homme assassiné, pour découvrir les vrais raisons du meurtre. Ils font alors le trajet jusqu’à la ville de Santa Mira, où les masques d’Halloween sont fabriqués. Sur place, ils vont découvrir les plans diaboliques de Conal Cochran, le constructeur de jouets...


Bon alors là on se trouve en face d'un cas un petit peu particulier. Enfin, un cas très particulier. Okay, on se demande tous ce que ce film fout là, personne ne l'aime, personne ne veut en parler, et moi non plus. Mais bon il fait parti de la saga Halloween et il faut bien en parler aussi... Et le fait est qu'il y a quand même pas mal de choses à en dire.

Donc ce film a la particularité de ne pas se rattacher à ses deux grands frères, nous offrant une toute nouvelle histoire sans grand tueur au masque d'ivoire. (Je sais qu'il est en plastique, c'est une image, bordel !)
Hérésie ! Me direz-vous, qu'est ce que c'est que ce bazar ? Qu'est ce que ce film fout là ? C'est même pas un vrai Halloween !

Après Halloween 2, disons que John Carpenter et Debra Hill estimait l'histoire de Myers terminée. Et ils n'avaient pas tord les bougres, dans ce film ils avaient offert une très belle fin au personnage, la saga se clôturait en beauté, il était absolument hors de question qu'ils ramènent le tueur à la vie pour un troisième film. Ils acceptèrent de rester impliqués dans la saga à la seule condition qu'elle prenne une toute autre direction. Donc pas de tueur emblématique, pas de lien avec les deux premier opus, et de plus c'est même pas un slasher. Et très franchement je trouve pas l'idée si mauvaise, et si elle avait été bien reçue par le public ça aurait pu donner quelque chose de vraiment sympa sur le long terme. Bien sûr ce ne fut pas le cas.

Bon alors ce film qu'est ce qu'il vaut ? Il se traîne une réputation assez dégueulasse, et encore c'est un euphémisme, certains le catégorisent comme pire film d'épouvante de son époque, voire de tous les temps, alors il doit y avoir matière à critiquer.
Eh bien oui... Mais non. C'est pas si mauvais que ça. C'est pas exempt de défauts, c'est très classique, pas de parti pris intéressant au niveau de la mise en scène, c'est banal, blindé de raccourcis... Mais à côté de ça le scénario a assez de substance pour tenir en haleine, il y a un travail d'ambiance assez réussi, sobre certes mais efficace, la musique made by Carpenter est vraiment top, et le film tient un propos intéressant sur la manipulation à travers les médias de masses (#latelecestlemal)
Donc bon au final si on le prend pour ce qu'il est, une série B sans réelle ambition réalisée par un type sans gros palmarès, et bien le film fait le job, et plutôt bien.




Halloween 4 : Le Retour de Michael Myers
Dwight H. Little
1988

Dix ans après avoir ravagé la ville de Haddonfield lors de la nuit d'Halloween, le psychopathe Michael Myers est dans le coma, toujours sous haute surveillance dans un hôpital psychiatrique fédéral. La nuit où il doit être transféré dans un hôpital d'État, Michael Myers parvient à s'échapper en tuant les infirmiers. Décidé à le rattraper, le docteur Loomis va suivre une piste jonchée de cadavres qui le conduit tout droit à la petite ville d'Haddonfield. Cette même ville où habite Jamie Lloyd, la fille de Laurie Strode et la nièce de Michael Myers, avec sa famille d'adoption, les Carruthers, qui s'apprêtent à fêter Halloween.


A partir de là la saga commence à méchamment se vautrer, mais pour une raison qui m'échappe... Je suis absolument fan de ce quatrième opus.
Pourtant ça partait très très mal, devant l'échec commercial et critique de Halloween 3, les studios reviennent chercher leur tueur iconique la queue entre les jambes dans l'espoir de se refaire un petit peu de pognon. Du coup byebye Carpenter, et bonjour à une résurrection à la con comme seule ces sagas savent nous en offrir.

Mais bordel ce film contient de très bonnes choses ! Si on parvient à faire totalement l'impasse sur l'absence d'explications quant au fait que les personnages soient toujours en vie, sur la balafre dégueulasse de Loomis, et sur le scénario de récup', le film fait des truc super cools.

Déjà, le traitement du personnage de Loomis est excellent, je l'adulais complètement dans les deux premiers, mais il était beaucoup observateur, et très peu acteur, il était une sorte d'antagoniste passif à son ancien patient. Dans cet opus, ce sont les actions de Loomis qui rythment l'action, il se décide enfin à prendre les choses en main et oeuvre pour arrêter la folie meurtrière de Myers. Du coup le film change complètement de ton bien sûr, on se torche avec le travail d'ambiance des premiers, et on se concentre ici beaucoup plus sur l'action. Certes c'est un défaut dans un sens, mais je trouve l'entreprise vraiment réussie, le film est très bien rythmé, il se passent des trucs, et il reste à peu près cohérent dans son univers.
Là où le film aurait pu commencer à déconstruire tout son univers et ses personnages, c'est le contraire qui se produit, il s'en trouve renforcé. Plus que jamais Michael Myers est traité comme une pure incarnation du mal, plus proche que jamais de la barrière du surnaturel. Un peu trop proche peut-être, certains de ses déplacements semblent ne pas pouvoir être expliqués par autre chose que la téléportation, mais ça reste encore honnête.


Et le film réussit également à offrir des scènes véritablement marquantes, telles que la première confrontation entre Myers et Loomis qui est extrêmement intense, ou, et surtout, la scène finale. Je vais pas la spoiler pour ceux qui ne l'auraient pas vue, mais à chaque fois que je vois le film, elle me glace littéralement l'échine. Elle est critiquable sur bien des points, mais bordel.. Brrrrr.




Voilà pour les quatre premiers films, vous aurez compris que cette saga est plutôt chère à mon cœur et que non je ne fais pas que taper sur de pauvres films sans défense. Mais si j'ai choisi de parler de cette saga pour mon tout premier article, c'est surtout parce qu'aucune n'illustre mieux à quel point le gouffre peut être grand entre les débuts d'une saga... Et ses suites, et ça on le verra dans la deuxième partie ! 

vendredi 17 juillet 2015

[Puella Magi Madoka Magica] Ad vitam aeternam : l'affection au-delà des limites de l'univers.


Puella Magi Madoka Magica (2011)
Anime du Magica Quartet (Iwakami Astuhiro à la production, Akiyuki Shinbo à la réalisation, Gen Urobuchi à l’écriture et Ume Aoki au chara-design)
Studio SHAFT
1 saison (12 épisodes)

Résumé : Il existe des incubateurs ayant le pouvoir d'exaucer le vœu d'une jeune fille choisie par leurs soins. Cependant, elle doit en échange devenir une Mahou Shoujo (ou Puella Magi), et combattre des sorcières, des créatures démoniaques nées de la détresse humaine, responsables de malédictions, de meurtres et de suicides. Une collégienne du nom de Madoka Kaname, ainsi que son amie Sayaka Miki, sont ainsi approchées par un incubateur nommé Kyubey et une Mahou Shoujo, Mami Tomoe, avec la proposition d'à leur tour endosser la lourde tâche de lutter contre le mal, même si cela signifie y laisser la vie. La nouvelle élève de leur classe, Homura Akemi, cherche toutefois mystérieusement à empêcher Madoka de conclure ce contrat...

Mon commentaire :

Sous ce titre aussi mystérieux que prétentieux (bah oui, il faut bien faire honneur à notre description) se cache aussi bien un thème intrinsèque à l’anime en question qu’une connexion à ma propre relation avec cette œuvre. En se basant sur l’affiche, on pourrait croire qu’il s’agit d’un dessin animé pour lequel j’ai une affection particulière car j’appréciais le regarder étant enfant (et encore, c’est quoi ce truc de Magical Girl, le mec il aurait pu regarder des trucs d’homme viril comme DBZ quoi !). Mais en réalité rien de tout cela. J’adore cet anime car en plus de ses qualités évidentes qui font qu'il soit déjà considéré comme un classique parmi les anime, il m’a fait sortir la tête de l’eau alors que j’étais dépressif du haut de ma seconde année de fac. « Mais qu’est-ce qu’il nous parle de sa vie lui, on s’en bat les steaks, viens en au sujet ! ». C’est pas faux, j’y viens au plus vite. Mais il me semblait important de démarrer le commentaire par cet aspect, étant donné qu’il n’y a pour moi meilleure façon de mettre en valeur une œuvre que de parler de sa propension à marquer une personne et guérir ses tourments, via son message et ses personnages.

Alors quel est ce foutu anime aux allures de Sakura Cardcaptor qui m’a fait démarrer le commentaire par un paragraphe larmoyant ? Puella Magi Madoka Magica, Mahou Shoujo Madoka Magica, ou Madoka pour les flemmards. A noter que Puella Magi est censé vouloir dire Magical Girl en latin, mais vu que les japonais sont apparemment des billes dans cette langue morte ils se sont trompé, le titre aurait dû être Puella Maga ou Puella Magica.


Mais passons sur ce détail. Anime de Magical Girl de 12 épisodes annoncé à sa sortie comme classique, mais quand même réalisé par SHAFT ! Studio ayant adapté les light novels de Monogatari pour en faire une série avant-gardistico arty qui a fait date (et qui le fait toujours avec les nouveaux arcs) dans le paysage de l’animation japonaise. De quoi attirer l’attention, sans même parler de la présence de Gen Urobuchi à l’écriture qui n’avait pas encore été « officiellement » annoncé à l’époque. Car oui, le bonhomme à l’écriture est en grande partie responsable de la qualité de l’œuvre.

Cette image résume bien l'étendue du contenu de l'anime. En haut à droite : Magical Girl Lyrical Nanoha + Gen Urobuchi
L’anime commence doucement avec 2 épisodes introductifs dans la lignée du genre Magical Girl, un opening catchy et mignon, bien que les paroles révèlent déjà bien plus que ce que l’on ne pourrait croire. A noter la patte artistique de SHAFT qui est déjà présente, dans les labyrinthes des « sorcières » que les Mahou Shoujo doivent affronter (même si techniquement, il s'agit de dessins réalisés par le groupe Inu Curry, travaillant régulièrement avec SHAFT). Ces zones de démence permettent au studio de réaliser des tableaux aussi hallucinatoires que géniaux de par leur inventivité, très éloigné du style d’animation japonaise classique, à la fois terriblement beaux et surprenants. Ils se révèlent également plein d'images symboliques, et de runes designées par Inu Curry qui ont une vraie signification, étudiée par les fans. Le chara-design a également une identité qui lui est propre : les visages sont assez amples (ce qui a fait râler pas mal de gens), les traits de contour sont marqués.

Un labyrinthe avec la sorcière Gertrude au centre, les noms de sorcières sont inspirés de mythes de l'Europe de l'est.
Ces 2 premiers épisodes nous introduisent donc aux tenants de l’univers ainsi qu’aux différents personnage : Madoka Kaname, l’héroïne, son amie Sayaka Miki, une Magical Girl nommée Mami Tomoe, une autre des plus étranges nommée Homura Akemi, et Kyubey le chat de l’affiche, l’ « incubateur » du résumé. Puis vient un élément perturbateur des plus subversifs, que je ne mentionnerai pas car j’aimerais m’abstenir de spoiler quoi que ce soit dans ce commentaire, même si pour cet anime ça va pas être évident !

Une fois passé l’élément perturbateur en question, l’histoire devient un puits de folie et de détresse sans fond, engloutissant toute trace de bonheur sur son passage. La signature du gus à l’écriture ! Gen Urobuchi, Urobutcher, le troll, appelez le par le surnom que vous voulez. C’est là qu’il devient difficile de ne pas révéler des éléments clés du scénario. Je vais donc parler des différents personnages, de leur évolution et des thèmes que leur développement permet d’aborder, en essayant d’en dévoiler un minimum. Car si j’adore cet anime, pardon si je fanboy totalement dessus, c’est majoritairement pour ses personnages, auxquels je suis extrêmement attaché.

Dat haircut tho
Commençons donc par le personnage juste au-dessus, Mami Tomoe, qui est clairement la moins intéressante, bien qu’elle soit ultra populaire même chez des gens qui n’adorent pas PMMM, ce que je ne comprendrais jamais. C’est sûrement à cause de sa coupe de cheveux totalement impossible à refaire et la façon dont elle fait apparaître des mousquets derrière elle façon Gilgamesh dans Fate/Zero (écrit par Urobuchi, le type aime bien réutiliser ses idées apparemment). Elle est globalement là pour servir de senpai à Madoka et Sayaka, elle a le rôle d’Obi-Wan/Gandalf/Brom tout ce que vous voulez. J’irais même jusqu’à l’appeler un plot device, parce que je suis méchant même avec l’œuvre que j’aime la plus au monde, c’est dire. Bon j’exagère un peu, elle permet également d’introduire tôt un thème assez important du scénario : la solitude. PMMM présente des Mahou Shoujo aux destins parsemés de tragédie, qu’ils soient en relation aux vœux qu’elles aient choisi ou à leur passé. Le pacte conclut avec Kyubey conduit les personnages à vivre une vie parallèle, cachée de leurs proches, détachée de leur vie « réelle », ce qui est somme toute assez fréquent dans les histoires fantasy. Sauf qu’ici, c’est d’autant plus qu’efficace qu’Urobutcher pousse l’idée à un extrême assez radical, un extrême où les personnages ne se contentent pas d’affronter leurs adversaires à temps partiel, mais un extrême où ils sont visiblement seuls et terrifiés face à la terreur et à la mort. Bien que n’étant pas au cœur de l’histoire, Mami Tomoe est la représentation de la solitude apportée par le poids du pacte avec Kyubey.

Kawaii.
Madoka est l’héroïne de l’histoire, fille des plus innocentes, vivant avec sa famille et ses amis sur un petit nuage qui paraît agréable si ce n’est idéal. Elle se voit versé dans ce monde de violence, et j’ai vu beaucoup de gens se plaindre qu’elle ne fasse « rien » de l’anime à part pleurer. C’est une réclamation qui est déjà fausse, mais que je trouve en plus illogique. Ça ne me paraît pas anormal de voir une fille de 14 ans, qui n’a apparemment jamais connu la souffrance, perdre ses moyens devant cette spirale d’événements désastreux. J’imagine que ces gens auraient voulu une héroïne dynamique et combattante, mais ça aurait cassé toute la trame de l’anime. Bien que la série s’appelle Puella Magi Madoka Magica, tous les événements gravitent autour d’un choix de Madoka : celui de devenir une Magical Girl ou non. Les différents thèmes abordés lors du développement des autres personnages ont pour but de faire prendre conscience à Madoka des aspects les plus durs de la vie d’adulte. C’est un récit initiatique, et les sorcières que nos chères Mahou Shoujo affrontent, représentatives de la détresse humaine, peuvent être vus comme une métaphore de cette prise de conscience, qui guidera Madoka vers son choix final. Le passage à l’âge d’adulte est quelque chose qu’on a tous (ou qu’on doit tous) effectué(er), donc je trouve cette héroïne extrêmement attachante, de part évidemment son design assez kawaii, mais aussi ce thème qui fait qu’on ne peut se sentir proche d’elle. Il est important de noter que la mère de Madoka joue aussi un rôle important dans cette quête de sa décision, de par son discours plus que par sa présence. C’est assez rare de voir les figures parentales être influentes dans les anime japonais, si ce n’est pour donner une ligne de direction au scénario.

C'est la meilleure.
Venons en à Sayaka. Aaaaaah Sayaka Miki, la meilleure amie de Madoka, je l'adore. Je crois que c'est mon personnage féminin préféré, toutes oeuvres confondues. Déjà parce que sa coupe de cheveux bleue est carrément bad-ass est en plus elle est épéiste. Passé ses fanboyeries, je l'aime surtout pour son développement. Son destin est des plus tragique tout en ayant des bases ancrées dans la réalité, même dans ce monde de magie et de sorcières.Toute la première moitié de l'anime est en grosse partie consacrée à sa route, qui aborde des thèmes qui me sont chers : le sacrifice et le rejet. Elle est un élément clé dans la quête initiatique de Madoka, mais représente en elle-même une facette de l'anime qui lui est propre : le partie sacrifice du conflit idéologique abordé dans l'anime. Il peut se résumer comme cela : doit-on se battre pour nous-même ou pour les autres ? Doit-on se sacrifier pour les autres ? Elle est la partie héroïque de ce débat, partisante de la charité, à l'opposé de Kyoko dont je parlerais juste après, qui représente l'aspect plus égoïste du concept, le choix de faire un voeu pour sa propre personne. Et une fois de plus, Urobuchi le troll impose sa signature en brisant ses rêves. travers des choses qui peuvent paraître pas si graves à l'échelle d'une vie, mais qui dans le contexte de l'anime peut être catalyseur d'une spirale infernale de malheur, surtout pour une fille de 14 ans.

Toujours en train de bouffeeeer
Kyoko Sakura. Lancière, boulimique (mais les japonaises ne peuvent pas devenir obèses), bad-ass, antipathique au premier abord. Mais elle n'est pas sur l'affiche promotionnelle, juste parce qu'elle apparaît un peu plus tard que les autres, et je trouve ça carrément honteux. Bref, comme dit plus haut c'est un personnage important pour l'arc de Sayaka, sans être un plot device. Elle est le némésis de Sayaka de part sa façon de penser, mais comme toujours dans cet anime, les actions effectuées et décisions prises sont le résultat d'un enchaînements d'événements malheureux. Au final bien que son rôle se limite à contribuer au développement de Sayaka, c'est un personnage très complet qui s'imbrique parfaitement par sa décision la plus importante au message global que fait passer PMMM, dont je parlerais plus tard. A noter que son côté solitaire peut-être relié à celui de Mami, l'idée étant d'ailleurs exploitée dans le manga "The Different Story", proposant une version alternative de l'histoire de Madoka.

Bad-ass.
J'ai choisi de parler de ce personnage en dernier, parce qu'est vraiment le plus marquant de la série, le personnage préféré de beaucoup de gens. Elle est peut-être même encore plus emblématique que Madoka, à un point où elle devient le personnage principal du 3ème film (les deux premiers étant la série en version un peu charcutée). Homura Akemi, fille très froide au premier abord, mais qui se révèle avoir un caractère troublé de part sa backstory, qui ce coup-ci est purement ancré dans l'aspect fantasy de l'histoire. Je l'adore quasiment autant que Sayaka. Ses facettes sont nombreuses, et je ne peux pas m'empêcher de vous proposer ce petit schéma en tant qu'exemple :


Génial hein ? Alors, pourquoi est-elle si populaire ? Parce que son arc est vraiment le plus émouvant. On y aborde pas de notions philosophiques, comme dans le conflit idéologique entre Sayaka et Kyoko, mais quelque chose d'aussi brut et d'aussi simple que l'amour dévoué. Et le message global dont je parlais tout à l'heure, c'est ça. L'amour, l'affection, tout simplement, ni plus ni moins. L’anime en respire de tous les côtés, de Mami, de Madoka, de Kyoko, de Sayaka, de Homura. Tous les événements qui se déroulent, aussi terribles qu'ils soient, mènent à cette valeur. Un message d'espoir à travers l'amour, et le dévouement pour quelqu'un d'autre. Et je pense que c'est pour ça que cet anime m'a tiré de la dépression, j'ai pu me reconnaître dans nombre de problèmes abordés, et le message global m'a touché plus que jamais, et me touche encore. Ces personnages sont devenus une part de moi-même, et cette oeuvre a pour moi une dimension toute autre que la plupart des choses que je regarde. C'est cliché, hein ? Mais c'est vrai.

Je me rends compte que je retombe dans le larmoyant et que je n'ai absolument pas parlé de la musique dans tout ça. Les musiques sont magnifiques. Yuki Kajiura à la BO, une des meilleures compositrices d'anime, qui a également composé la soundtrack de Fate/Zero (et oui, écrit par Urobuchi, les deux font la paire décidemment). Elle a aussi composé pour Sword Art Online mais ça il faut pas le dire. Les thèmes qui restent en tête sont assez nombreux, et l'ending chanté par Kalafina (Magia) est terriblement bad-ass. A noter que les noms des musiques de la soundtrack sont aussi en latin, peut-être qu'il y a autant de fautes que dans le titre qui sait ! Je vous laisse écouter Sis Puella Magica comme petit aperçu :


Il y a aussi 20 milliards de théories sur l'anime, notamment certaines très convaincantes qui font un parallèle avec l'histoire de Faust (dont Urobuchi s'est clairement inspiré), et certaines en rapport avec le travail de Nietzsche. L'oeuvre a dans son ensemble des racines très allemandes. Pour faire court voilà à quoi s'amuse les fans de Madoka :
Si jamais vous vous sentez de nous rejoindre un jour...
Bon bah voilà, tout est dit. J'avoue que je trouve que cet article reste un peu trop en surface de l'oeuvre, je vous redirige donc vers les nombreuses dissertations sur Internet qui proposeront sûrement des analyses plus poussées.

Points positifs :

- Une vraie déconstruction du genre du Magical Girl
- L'originalité et la beauté des visuels que propose SHAFT
- La soundtrack totalement divine
- Des personnages très bien développés et des thèmes abordés de façon juste est poussée.

Points négatifs :

- Pas encore de saison 2 annoncée malgré les milliards de yen que ramène la franchise.

jeudi 16 juillet 2015

Présentation des gens bizarres qui tiennent ce blog.

« Qui sommes-nous ? »

... mais c’est d’un cliché comme catégorie, on est obligé de la remplir ?


Bon bon bon ok, je m’y colle.

Le pot-au-feu culturel c’est quoi ? C’est un blog au nom extrêmement douteux créé par un groupe de prétentieux qui se sont rencontrés sur un site de cinéma obscur. On va lui faire un peu de pub d’ailleurs : il s’agit de cinenode.com. Ils sont en manque de membres, si jamais vous avez comme nous une passion morbide pour les gens filmés qui font de leur mieux pour être quelqu’un d’autre, n’hésitez pas à y faire un tour.
                                                                   

Nos commentaires longuets écrits sur des fiches de films nous ont rapproché, pour au final quoi ? Bah écrire des commentaires encore plus longuets sur nos murs. Un jour vint l’idée de génie : pourquoi pas créer un blog où on pourrait raconter nos bêtises ? Et comme on est touche-à-tout et qu’on se prend pour les fondateurs du SensCritique de la nouvelle ère, on va aussi parler de romans, de bd, de dessins animés, de musique… ouais c’est vrai que la liste est longue.

Présentation de la bande :

Passion genderbend, je vous propose pour chaque contributeur un gif d'un acteur apprécié du sexe opposé.

Hawlink : Weeaboo qui cache sa japanophilie en regardant des films hypés par les critiques et des choses arty. Pseudo-lecteur, ne s’intéresse quasiment qu’aux mangas et à ce qu'écrit Haruki Murakami. Aime la j-pop et les soundtrack d'anime, mais aussi des groupes indie de dépressif comme The National. Bref évitez de lui parler du Japon ou de la Corée (le mec il trouve les filles asiatiques jolies lawl) ou il implose.

Lee Young-ae
Pauline Wachevski : Passion films d’auteur contemplatifs, LGBT de préférence. Amatrice de romans inconnus, tout particulièrement japonais, peu populaire chez nous puisque le français moyen est dans l'incapacité totale de retenir le nom de ces auteurs. Des goûts musicaux plutôt poussés avec Bowie ou Bon Iver, mais avec les deux cassos que sont les frères Gallagher à l'autre bout du spectre. Point Wachevski : le pénis de Michael Fassbender, mais son cœur est dans les highlands (réponse dans le gif qui suit).

Ewan McGregor

M a Parm : Votre bouée de sauvetage dans cet océan de folie. Elle veut voir tous les films qu’on lui propose, donc sa liste à voir est à peu près aussi longue que ses commentaires, qui sont déjà très longs. Lectrice aguerrie : Twilight est un de ses romans préférés. Acheteuse de cds (ça existe encore !) pour des goûts musicaux élargis aux confins du mainstream (on peut citer Eminem), mais pas que ! Une tendance pour le yaoi plus ou moins sous-entendu qui n’est plus à confirmer.

Johnny Depp
Drunken Sailor : Particulièrement hargneux dans ses commentaires, geeky dans l’âme, n’hésite pas à employer de grossièretés pour descendre au mieux des sagas de slasher sans fin aux épisodes tout aussi minables les uns que les autres. Ses goûts littéraires sont encore inconnus à ce jour. Une fois de plus un champ musical très élargi, du classique au métal. Aime bien cracher sur la télé-réalité et Maître Gims.

Emma Watson
Si jamais vous daignez quand même vous plonger dans notre univers, j’espère que vous y passerez un bon moment. Bonne lecture à tous !

PS : Personne n’aime Terrence Malick ici. Les fans du monsieur risquent de se sentir isolés.

mardi 14 juillet 2015

[Love Exposure] Chapitre 13 des Corinthiens : tous les pervers sont créés égaux.


Love Exposure (2008)
Film de Sion Sono
237 minutes

Résumé : Fils d'un prêtre respecté, Yu intègre un groupe de pervers professionnels afin de vivre dans le pêché. Malgré une vie de débauche, le jeune homme ne désespère pas de trouver l'âme soeur. Sa rencontre avec Yoko, dont l'innocence bafouée n'a d'égal que sa haine pour la gent masculine, va propulser le jeune homme bien au delà des limites du bien et du mal...


Mon commentaire :

  Quand on voit le synopsis du film et quand on voit qu'il dure 3h57, ça donne pas tellement envie de se lancer. La version originale durait même 6 heures apparemment !

... et pourtant, après avoir passé 4 heures à regarder ce film, j'aurais totalement pu regarder les 2 heures manquantes. J'aurais pu regarder le film indéfiniment en fait, si il se maintenait à un tel niveau. Il n' a absolument AUCUNE longueur, du fait de sa mise en scène rythmée et des nombreux événements qui s'y déroulent.


  C'est un des films les plus originaux que je n'ai vu, si ce n'est le plus original, de part son ambiance assez spéciale et de la manière ultra-dérisoire dont il traite ses thèmes (la religion, l'amour, la perversion). Au début j'avais peur que ça parte en film pro-religieux (la bande son étant assez réminiscente de "The Tree of Life" d'un certain Terrence Malick...) mais au final le sujet est plutôt traité de façon ironique sans tomber dans la moquerie excessive, ce qui est assez agréable.

Yoko, tu es tellement classe.


  C'est également l'histoire la plus complète que j'ai pu voir portée à l'écran (à part peut être le Seigneur des Anneaux, mais qui est 3 fois plus long...). Le film est absolument inclassable dans un genre ! Il y a de tout, de la comédie, du drame, de la romance, et même quelques scènes d'action plutôt cool. Tous ces éléments fonctionnent très bien, sans jamais se désamorcer l'un l'autre. Cependant, je pense que le côté délirant typiquement japonais du film (culottes, geysers de sang et autres conneries) pourrait rebuter certaines personnes au point de plus pouvoir apprécier les éléments dramatiques du film, de même pour le thème du sectarisme qui des fois est traité de manière assez limite.


Kikoololeries japonaises comme on les aime.

  3h57, ça permet aussi de développer un maximum les personnages, et encore une fois je pense avoir rarement vu des personnages si bien développés. Pas qu'ils aient des caractères qui sortent du commun, loin de là, mais ils sont formidablement bien présentés, leur vécu, leurs intérêts, leurs motivations... ce qui fait qu'en les voyant évoluer pendant 4 heures on se prend excessivement d'affection pour eux, et le film devient du coup très fort émotionnellement (pour faire une comparaison, une des scènes finales m'a fait pensé aux Lumières de la ville, c'est dire !).


Yu et Yoko - je les shipperais jusqu'à ma mort.


  Le petit défaut je trouve, c'est la réalisation. En dehors de quelques passages inspirés (les écran splittés et les enchaînements de gros plans assez éloquents) elle est plutôt quelconque, et les cadrages sont pas toujours très précis. Je ne sais pas si ça vient d'un manque de budget ou d'un manque de talent du réalisateur à ce niveau là, mais ça ne dessert pas le film pour autant. Bref, un grain de folie supplémentaire aurait été apprécié (même si le grain de folie est déjà très très présent dans le scénario, on est d'accord).

La direction d'acteurs, elle, est par contre fabuleuse. C'est rare de voir des acteurs si jeunes livrer des performances si poignantes.


Ecran splitté à l'air banal mais tellement efficace dans le contexte.

  Au final c'est à mon goût un petit chef d'oeuvre moderne qui aurait mérité d'être vu ailleurs que dans des festivals et par d'autres personnes qu'un cercle fermé de cinéphiles. Je sacrifierais sans problème 4 heures de ma vie pour revivre cette expérience, et je réclame le director's cut !

Points positifs :   - La dérision avec laquelle les thèmes sont abordés
                                - Des personnages extrêmement attachants
                                - La diversité des genres du film
                                - L'excellent jeu d'acteur
                                - Une soundtrack bien sympa

Points négatifs :  - Certains passages "too much"
                                - La longueur qui peut rebuter
                                - Une réalisation pas très soignée




Bande-Annonce :